GestionPortrait

Ondes de pêche

24 janvier 2023
Sur l’eau avec Martial Baraud

Une pêche aux sons

Vincent Gerles et Capucine Frey, gens de radio, sont allés à la pêche avec Martial Baraud, pêcheur professionnel sur la Loire. Entre la Haute-île, à Rezé, et le pont de Cheviré, quelque cinq kilomètres de fleuve au cœur même de la métropole nantaise, ils ont capté le quotidien d’un homme qui vit de sa passion.

35 ans de métier

« C’est un boulot de tous les jours »

Martial Baraud, 50 balais, détenteur d’une licence de pêche renouvelable tous les ans, gagne sa croûte en pêchant des poissons en eau douce, notamment entre la Haute-île, à Rezé, originellement village de pêcheurs, et Cordemais, une trentaine de kilomètres en aval.

Amphihalin potamotoque

« Elle est belle. Elle n’est pas mâtrée*. »

C’est la saison de la pêche à la grande alose (Alosa alosa), poisson migrateur qui se reproduit en eau douce et grandit en mer, ce qui lui vaut l’appellation scientifique d’espèce amphihaline potamotoque. Les beaux spécimens affichent de 50 à 60 cm pour 1,4 à 1,8 kg.

* abîmée

Qualité et quantités

« Le poisson, il faut le valoriser et le vendre »

Savoir-faire et tact, du démaillage à la mise en caisse. D’un beau poisson, il en tirera le meilleur prix.

Un prédateur de 100 kilos

« Le silure, on en est envahi. C’est une catastrophe »

Martial Baraud a vu les silures coloniser, au fil des années, les moindres recoins de Loire. En hiver, le sondeur de son civelier les trace, dans les fosses, à hauteur du pont de Thouaré, 17 mètres de profondeur, et du pont de Pirmil, 18 mètres, massés en meute d’une quinzaine, d’une vingtaine de spécimens de plus de 1,5 mètre de long, nombre variant selon l’abondance des proies potentielles alentours.