En bref

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31 octobre 2022
Continuité écologique

Le 22 juillet, le Conseil d’État déclarait contraire au droit européen la disposition législative française permettant aux propriétaires de moulins à eau équipés de micro-centrales hydroélectriques, et « régulièrement installés sur les rivières de la liste II », de ne pas mettre leurs ouvrages aux « normes » en matière de continuité écologique.

Nouveau parasite

L’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) lance, en collaboration avec le Muséum d’histoire naturelle de Genève, une étude sur la présence, à l’échelle nationale, du Clinostomum complanatum, parasite pouvant provoquer des inflammations de la gorge s’il est ingéré via la consommation de poissons crus infectés.

Marins

Olivier Le Nezet, 51 ans, Breton d’origine, est, depuis le 29 juillet dernier, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Il succède, pour un mandat de cinq ans, à Gérard Romiti.

À sec !

À l’est d’une courbe allant de Pau, au Puy-en-Velais, puis remontant jusqu’à Metz, la sécheresse hydrologique de 2022 fut pire que celle de 1976, analyse, sur la base des débits enregistrés fin juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). À l’ouest de cette ligne, la sécheresse était, par contre, moins prononcée qu’en 1976. Ceci dit, mi-septembre, 40 % des 128 000 km de cours d’eau du bassin Adour-Garonne étaient à sec, rapportait l’agence de l’eau Adour-Garonne. À Montjean-sur-Loire, à l’aval d’Angers, la Loire affichait une hauteur d’eau de – 2,07 m pour un débit de 117 m3, écoulement 2,5 fois moins important que le débit moyen enregistré pour un mois de septembre entre 1863 et 2021. « Et il est descendu à moins de 100 m3, cet été » ajoute Jérôme Monfray, président de l’association des pêcheurs professionnels de Loire-Bretagne. Même constat de niveaux d’eau extrêmement bas, en Vilaine, pourtant régulée à son embouchure par le barrage d’Arzal. On y apercevait les fondations des piles des ponts. En aval de Lyon, les affluents du Rhône ont tous enregistré des assecs plus ou moins prolongés. En août dernier, des restrictions des usages de l’eau étaient en vigueur dans 93 départements. Seuls 25 l’avaient été en 2021, 75 en 2020.
Et une question qui n’a pour l’instant pas trouvé de réponse : quelles ont été les incidences, sur la ressource en eau en Garonne, des prélèvements effectués par les avions bombardiers d’eau pour lutter, cet été, contre les incendies de forêts en Gironde et dans les Landes ?

Pêcheur en chef

Jérémy Fuchs, pêcheur à plein temps sur le Rhin, successeur d’Adrien Vonarb, et Jérôme Jaegle, chef d’Alchémille, restaurant macaron vert au Guide Michelin, situé à Kaysersberg (Haut-Rhin), ont fait une démonstration de leur collaboration, en septembre dernier à Paris, lors d’Omnivore 2022, le salon de la cuisine contemporaine.

Cormorans

Un nouvel arrêté réglementant les tirs de cormorans Phalacrocorax carbo sinensis au-dessus des piscicultures, et elles seules, devait être publié fin août. Mais difficile, semble-t-il, pour le ministère de la Transition écologique de faire la synthèse des 2 385 commentaires émis lors de la consultation publique. Fin septembre, l’arrêté n’était toujours pas paru.

En 1970, on recensait, en France, 4 000 cormorans hivernants, 106 700 en 2018, et 7 000 couples de cormorans nicheurs en 2009, 9 000 en 2018. Un cormoran consomme de 450 à 600 grammes de poisson par jour. « Si, le cas échéant, des études étaient produites localement et démontraient l’impact de l’espèce sur l’état de conservation des espèces de poissons protégées et/ou menacées, l’arrêté à paraître pourrait être complété ultérieurement, dans la période triennale, afin de mettre en place des plafonds sur les cours d’eau et plans d’eau concernés dans les départements. » précisait le ministère.

Promotion

Le Conapped a édité une plaquette de présentation de la pêche professionnelle en eau douce à destination de lycées aquacoles.