En bref

En bref

2 mai 2024

Décennie

Dix ans, c’est le temps qu’il a fallu pour que le projet de suivi des anguilles d’avalaison sur le Rhône par pêche au guideau voie le jour. « Tout n’est pas encore totalement calé » tempère Nicolas Stolzenberg, chargé de mission au Conapped et initiateur du projet aujourd’hui pris en charge par un groupement réunissant l’Office français de la biodiversité, l’association migrateurs Rhône-Méditerranée, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, la compagnie nationale du Rhône et le Muséum national d’histoire naturelle.

Affichage

La loi climat et résilience de 2021 impose la mise en place au 1er janvier 2025 d’un système de notation de l’impact environnemental de tous les produits alimentaires, dont les poissons d’eau douce sauvages. L’objectif de cet « affichage environnemental » est de promouvoir des filières et des produits plus vertueux dans une démarche pédagogique pour les producteurs et les consommateurs. Un groupe de travail, réunissant, sous la direction du bureau de l’aquaculture, le Conapped, les professionnels de l’aquaculture, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le conseil général au développement durable, l’Inrae, doit définir précisément les critères de cet « affichage ».

Remaniement

À l’issue du remaniement ministériel de février dernier, Christophe Béchu conservait son portefeuille de ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Lui était rattaché, le secrétariat d’État chargé de la Mer, doté désormais du secrétariat d’État à la biodiversité, sous-ministères sous l’autorité, eux, d’Hervé Berville reconduit dans un poste qu’il occupe depuis juillet 2022. « C’est juste le 3e secrétaire d’État en 3 ans. Comment cela pourrait-il être efficace ! » commente Philippe Boisneau, le directeur général du Conapped. « On peut supposer qu’il y aura davantage de transversalité et de concertation, en amont entre les équipes, sur des sujets clivants et opposant mer, pêche et biodiversité, que les arbitrages devraient être faits à ce niveau. Dans les faits, nous verrons bien, il y a certainement des avantages et des inconvénients… C’est en tous cas le constat que nous faisons de tous les formats qui nous ont été proposés jusqu’à présent. Il semble qu’ajouter le portefeuille « biodiversité » à ce secrétariat a surtout été un argument pour Hervé Berville de négocier un nombre de conseillers supérieur. » analyse-t-on au Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Ceci dit, voilà désormais les directions de l’eau et de la biodiversité (Deb) et des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA), administrations de tutelle directes du Conapped, sous la houlette du même ministère.

Acharnement

Son premier recours devant la justice administrative date de 2020. Depuis, l’association Défense des milieux aquatiques, seule, ou associée, ici, à Sea Shepherd France, à l’énigmatique association française d’étude et de protection des poissons, là, à des fédérations et des associations agréées de pêcheurs de loisir ou de protection de l’environnement, multiplie les contentieux pour contraindre l’exercice de la pêche professionnelle en eau douce. Tribunaux administratifs, cours administratives d’appel, Conseil d’État se succèdent pour suspendre, confirmer, infirmer, annuler, arrêtés ministériels et préfectoraux réglementant la pêche en eau douce, plans de gestion des poissons migrateurs sur les bassins de l’Adour, de la Gironde, de la Loire, du Rhône.